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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 19:28

303388_177906669027688_2022090750_n--1-.jpgAu début de cet été, j'ai eu la surprise de voir dans le rayon fruits et légumes de mon épicerie les variétés de tomates suivantes: cornue des Andes, tomate ananas, Marmande ! Bref des variétés qui ont une grande qualité gustative. Je me hatais de les acheter, me régalant par avance de la salade de tomate que j'allais me préparer. Une fois chez moi j'ai malheureusement vite déchanté. En les coupant, j'ai constaté que c'était des hybrides: leur intérieur est creux contrairement aux variétés non hybride qui sont remplis de chair. Le goût m'a énervé... Elles n'en avaient pas !!! retounant chez cet épicier, je me suis renseigné sur l'origine de ces légumes d'autant plus qu'ils étaient affublé d'une pancarte indiquant fièrement: "Paysan de Roquebrune-sur-Argens" (un village proche). Celui-ci m'indiqua son fournisseur qui n'est nul autre qu'un producteur chez lequel j'avais travaillé dans ma jeunesse. A l'époque, il ne produisait que des salades qui étaient fréquemment aspergés de pesticides. Je compris dès lors l'absence de saveur de ces tomates... Un agriculteur dit "conventionnel" qui avait fait de hautes études dans l'agriculture. Qui ne connait donc pas grand chose dans ce support indispensable pour les végétaux qu'est le sol. Ignorant que ses tonnes de pesticides ont détruit ces organismes vivant dans la terre qui permettent à la plantes d'absorber des nutriments indispensables... Nutriments qui sont responsables de la saveur des légumes. Les tomates qui grandissent sans sol ont la même absence de goût. D'ailleurs dans une même parcelle, des cultures séparés de quelques centaines de mètres peuvent avoir un goût différent à cause d'une terre différente. Mais on ne lui avait pas appris ça dans son école... Tout comme ont ne lui avait pas appris que la plante ne se nourrissait pas dans le sol que de phosphore, azote, potasse (composantes des engrais chimiques) mais de vingt-huit éléments... Et il y a aussi ces fruits que l'on récoltent toujours vert et qui murissent dans des chambres froide en l'absence de soleil et de nutriments du sol; d'où là encore l'absence de goût... De toute façon on crée surtout des variétés de fruits et légumes très résistantes aux coups pour supporter de longs voyages avant d'arriver sur nos étals, le goût n'est qu'accessoire... J'espère que tout le monde aura un jour l'occasion de goûter une coeur de boeuf non hybride ou n'importe quelle autre variété naturelle qui à son homologue hybride, la différence de goût est vraiment surprenante...

Trois quarts des variétés cultivées ont disparu durant le vingtième siècle et ce n'est pas l'agriculture industrio-pétro-chimique dite conventionnelle qui a maintenu les variétés anciennes, ce sont des jardiniers amateurs, des passionnés qui dans leurs jardins ont aussi maintenu des variétés d'arbres fruitiers, de céréales et de fleurs anciennes. ainsi toutes la diversité des variétés anciennes doivent être maintenues même les moins intéressantes, car il reste toujours la possibilité de trouver en elle une résistance à telle maladie ou parasite qui menacerait les futures cultures, une résistance que l'on pourrait transmettre par croisement.

Lire l'article ci-dessous sur Jean-François Berthellot, l'un de ces passionnés qui maintient d'anciennes variétés de blés:

http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/06/30/les-varietes-paysannes-de-ble-en-voie-de-disparition_3436092_3244.html

Aujourd'hui, ces variétés n'ont plus le droit d'être commercialisées, lire article ci-dessous:

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-semences-de-varietes-traditionnelles-ne-peuvent-plus-etre-commercialisees?id=7809281

Une grande victoire pour les semenciers qui pourront imposer leurs hybrides sans saveurs mais bien plus rentable car générant des graines stériles. Je pense notamment à baumaux qui fait des pieds et des mains pour faire condamner ces bienfaiteurs qu'est l'association Kokopelli  (voir leurs actions dans les pays les plus pauvres sur leur site dont le lien est en bas de l'article). 

L'agriculture industrielle n'a pas inventé que ces saloperies d'hybrides et des O.G.M., il y a aussi ces plantes issus de mutagénèse (O.G.M. dissimulés) :

http://www.terraeco.net/Ces-OGM-meconnus-que-la-France,50776.html

Alors c'est sûr les monsanto syngenta et consorts tentent de nous faire croire que les hybrides et les O.G.M. vont rêgler le problème de la faim dans le monde, alors que ces populations qui souffrent de malnutrition n'ont pas les moyens de racheter des semences pour renouveller des graines stériles, brevetés... Les époux Bourguignon faisaient remarquer dans leur indispensable ouvrage "Le sol, la terre et les champs" que l'agriculture ne domestiquait plus depuis longtemps de nouvelles plantes potagères, de céréales comme celles de la famille des poacés (blés, maïs, etc...) où ils existent de nombreuses variétés résistantes à la sécheresse qui ne demandent qu'à être amélioré, mais qui ne peuvent être breveté donc non rentables. Alors au lieu de ça on trafique des gênes ignorant les risques de catastrophe sur notre santé et sur l'environnement, on préfère se concentrer sur les immenses bénéfices financiers... 

Quelques adresse dont certaines que j'ai déjà fourni sur ce blog mais que j'ai plaisir à republier sur les sites où on peut encore se procurer des semences anciennes. Attention toutefois l'existence de ces organismes semble menacé par la loie cité ci-dessus. La page suivante en recense certains, il suffit de cliquer sur la bulle pour avoir un aperçu du site et de recliquer pour atteindre la page:http://www.pearltrees.com/#/N-s=1_4628630&N-fa=4628630&N-play=0&N-u=1_313685&N-p=38237598&N-f=1_4628630 

On y trouve entre autre Kokopelli avec un choix très impressionnant de légumes mais leur catalogue contient aussi des engrais verts, des fleurs, etc... c'est aussi un site à visiter pour leur articles intéressant et se tenir au courant de leurs actions.Les prix sont plus élevés mais malgré cela je commande chez eux afin de les soutenir dans leurs actions de sauvegarde d'anciennes variétés et leur actions d'enseignement et de soutien d'une agriculture efficace et propre dans des pays économiquement pauvres (déjà plus d'un millier de graine distribué dans les régions les plus pauvres de la planète !!!).  Leur avenir semble assez sombre entre la loie relatée ci-dessus et l'attaque juridique de Baumaux qui malgré un chiffre d'affaire de plusieurs millions d'euros voit d'un mauvais oeil cette association et va jusqu'à la provocation en mettant en vente sur leur catalogue un mélange de graine de tomate nommé Kokopelli... Site: https://kokopelli-semences.fr/. Ci-dessous Alain Baraton responsable des jardins de Versaille et chroniqueur à France Inter exprime son soutient à cette indispensable association.

On y trouve aussi Semailles, autre site qui a pour vocation la sauvegarde de semences anciennes, on y  trouve des plantes potagères, engrais verts, fleurs, nichoirs, etc..., ainsi que des conseils de culture: http://www.semaille.com/index.html

Autre organisation à connaître la ferme de de Sainte Marthe, là aussi un grand choix de graînes de légumes, plants de petits fruitiers (fraises, cassis, etc...) arbres fruitiers, engrais verts, fleurs avec notamment des mélanges intéressants de graines: variétés anciennes, pour terrain sec, miels et papillons, etc..., et aussi produits bios, outillage, etc... http://www.fermedesaintemarthe.com/

Toute les adresses sont intéressantes mais je tiens aussi à parler de Troc de graine: http://grainesdetroc.fr qui comme son nom l'indique permet de troquer ses graines et donc de faire connaissance avec d'autres passionnés et aussi du réseau semences paysannes http://www.semencespaysannes.org/  pour qui j'ai le plus grand respect en raison de leurs actions dans les pays en difficultés économique où ils enseignent une agriculture efficace et durable avec des variétés anciennes. Enfin autre site non recensé sur cette page: Tomodori: http://tomodori.com/ où vous trouverez tout sur les tomates: conseil de culture, où trouver des semences non stériles, etc... Sans oublier une rubrique très utile: "nos variétés de tomate" où près de 500 tomate (à l'heure où j'écris cet article) sont détaillés et notés.

Jardinons écologique et sauvegardons dans nos jardins toute la biodiversité des variétés anciennes. Ne possédant pas de jardin, je ne puis subvenir à mes besoins de fruits et légumes d'où le ton de cet article qui peut paraitre indigné mais qui est le coup de gueule d'un consommateur qui en à marre de manger des fruits et légumes sans gout...

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Avertissement.

J'écris désormais sur un nouveau blog où la publicité ne m'est pas imposé: link

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"L'homme est mon frère, certes. Le chien l'est aussi. Et le singe, et l'ours, et l'éléphant. Et l'araignée. Oui l'araignée.

Est mon frère quiconque, peut comme moi souffrir, avoir peur, aimer, mourir.

Je souffre avec tout ce qui souffre,... Avec l'enfant noir au ventre vide, avec la fiancée de Beyrouth aux jambes arrachées, avec le singe cloué sur une planche, dont on déroule les intestins "pour voir". Leurs yeux hurlent la même horreur, la même folie: la souffrance."

 

Jean Cavanna.

L'écologie a toujours une bonne presse lorsqu'elle nous exhorte à trier nos déchets, à ne pas polluer nos rivières, à ne plus utiliser de sacs en plastique et à chevaucher de bon cœur pour nos petits déplacements un vélo de ville. Mais pour peu que la critique écologique pousse l'aiguillon au-delà de la seule remise en cause de la société libérale en ses modes de gestion politique et économique, pour peu qu'elle se mette à interroger les racines culturelles de la crise environnementale, et à secouer une à une les bases institutionnelles et contractuelles sur lesquelles la société industrielle s'était construite, alors le ton change et devient bien vite celui de l'imprécation.

 

Hicham-Stéphane AFEISSA

 

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Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l'humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s'adonner à n'importe quelle activité créatrice d'autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l'asservissement de la personne humaine.

 

Pierre Rabhi.

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