De Jules Verne.
Alors que lord et lady Glénarvan naviguent à bord de leur yacht, l'équipage repère un requin-marteau qu'il pêche. A l'intérieur de son ventre, on retrouve une bouteille et des messages indiquant la position de naufragés... Malheureusement ces messages sont en partis effacés par l'eau de mer... on y lit néanmoins le nom du capitaine du navire naufragé (Grant) et la latitude de la position de l'équipage. Lord Glénarvan organise l'opération de sauvetage, opération durant laquelle, il sera accompagné de son épouse, des enfants orphelins du capitaine Grant, de l'impassible major Mac Nabbs, de l'équipage de son yacht sous les ordres du commandant John Mangles et de son second Tom Austin sans oublier Paganel un géographe Français qui s'est embarqué par erreur mais qui, en prenant connaissance du but de cette expédition se fera un devoir d'accompagner nos héros. Il se révélera comme un personnage indispensable à cette grande aventure. Quel voyage !!! n'ayant en leur possession que la latitude (37°11'), ils vont commencer par sillonner l'Amérique du sud d'ouest en est, traversant les Andes, la Patagonie. Puis naviguer jusqu'en Australie qu'ils traverseront là aussi d'ouest en est !!! puis enfin naviguer jusqu'en Nouvelle-Zélande où leurs quête se terminera enfin.
Là encore, j'ai grimacé lors de certains passages: les descriptions d'indigènes et d'animaux, mais cela est inévitable pour un roman de voyage de cette époque... Le requin au début de cet ouvrage est pêché pour "exterminer ces terribles bêtes", sa pêche est décrite comme un "émouvant spectacle et une bonne action." Des aberrations zoologique: un condor des Andes qui enlève un enfant où encore ces loups rouges qui attaquent nos héros, ce loup est en réalité un animal craintif dont le régime alimentaire se compose à 50% de fruits... Quand aux indigènes, on y apprend de la bouche de Mac Nabbs que les aborigènes ne sont pas des hommes mais des singes.
Il a toujours fallu faire croire que les animaux étaient pire que nous dans leurs comportements quand aux descriptions souvent racistes des indigènes, elles sont les témoins de la vision de nos ancêtres sur nos semblables, une opinion qui a justifié l'esclavage et les horreurs réalisé sur certains peuples colonisés. Un état d'esprit à l'origine du nazisme.
Bien qu'assez long, ce roman se lit assez rapidement tant il est agréable à lire, à l'instar de la plupart des autres voyages extraordinaires de Jules Verne. Il fait référence à une époque où les voyages étaient passionnant car la plupart des contrées étaient souvent mal connues voir inexplorées... On ne peut que rêver à la lecture des voyages imaginés par cet auteur prolifique à l'imagination débridée et au style unique.